L’INSU a lancé en 2019 un chantier de prospective transverse dans l’objectif de définir les grands défis scientifiques sur lesquels l’Institut sera collectivement transformant dans les 5 à 10 années à venir. Dix-sept défis ont été identifiés par l’INSU qui s’est appuyé sur les Observatoires des Sciences de l’Univers pour organiser cette réflexion. L’OASU s’est ainsi vu confié l’organisation de la réflexion relative au défi n°10 « Continuum et Interfaces Terre-Mer (CITM) », objet d’observation et de recherche particulièrement structurant pour cet observatoire. Le compte-rendu de cette prospective a été rendu public fin 2021.
Pour répondre à la demande de l’INSU, un comité scientifique a été mis en place sous la direction de Frédéric Garabétian, professeur à l’université de Bordeaux et membre du laboratoire EPOC. Ce comité, constitué de 12 experts, impliquait plusieurs enseignants-chercheurs et chercheurs de l’OASU : Bruno Castelle, Aldo Sottolichio, et Pierre Labadie – EPOC -, Nicolas Rocle – ETTIS -, et Xavier Bertin – LIENSs -. Il a œuvré, avec le soutien de l’OASU, à la préparation et à l’animation de l’atelier de prospective CITM (11-13 février 2020) et à la rédaction d’un rapport synthétisant les échanges et recommandations issus de cet atelier (35 participants représentatifs des structures nationales de recherche phares dans la thématique).
Tels que définis dans le dossier de prospective, « le CITM est un constituant majeur de la zone critique définie comme un « milieu poreux et perméable, créé par la transformation de la croûte terrestre par l’eau et les êtres vivants et milieu de vie de l’humanité ». Le CITM est un des lieux où se matérialisent les interactions de la zone critique avec d’autres enveloppes du système Terre que sont l’océan et l’atmosphère mais aussi la biosphère et l’hydrosphère et où se concentrent une part essentielle des activités humaines. Ce continuum est donc un système d’interfaces dynamiques constamment remodelé par l’évolution de l’action des forçages climatiques et anthropiques mais aussi géologiques. »
Le rapport transmis à l’INSU à l’été 2020 s’appuie sur l’identification par le groupe de travail CITM des enjeux scientifiques et/ou technologiques liés à cette thématique parmi lesquels la question de la résilience des stocks et ressources ou encore les relations santé-environnement et le bon état environnemental du continuum. Ce bilan propose également une identification des forces et faiblesses de la communauté scientifique ainsi que les outils à sa disposition.
Ce rapport dresse, en conclusion, une liste de recommandations dont la plus importante concerne la structuration, à l’échelle nationale, de la communauté scientifique impliquée dans l’étude du Continuum et des Interfaces Terre-Mer.
Le dossier de prospective transverse INSU en version intégrale est disponible en cliquant ici, le Défi n°10 est accessible page 80.
L’INSU a également publié une synthèse de ce dossier accessible en cliquant ici.